Histoire Générale

La commune fut créée le 11 mars 2001 par fusion simple des communes des Aubiers (quartier nord) et de Nueil-sur-Argent (quartier sud, appelée Nueil-sous-les-Aubiers avant 1964). Cette fusion fait dans un premier temps suite à 30 ans d'urbanisation, qui ont amené à voir se dessiner une liaison urbaine entre les deux anciens bourgs historiques, éloignés de 2,25 km ; ainsi qu'à une structuration de l'activité sociale et commerciale communes. La fusion a été approuvée par la population en 1999 et mise en œuvre à partir de mars 2001.
Le village des Aubiers s’est créé au croisement du chemin reliant Mauléon à Thouars et de la voie romaine reliant Nantes à Poitiers. L’origine de la création du village de Nueil-sur-Argent est, quant à elle, liée à la proximité de la rivière l’Argent qui permit notamment le développement des moulins à eau.
L’histoire communale est marquée par la guerre de Vendée, puisque le 13 avril 1793 eu lieu la victoire d'Henri de La Rochejaquelein et des Vendéens aux Aubiers (voir bataille des Aubiers). Un monument commémoratif est érigé au bois des Chèvres, à proximité de la route reliant Nueil-Les-Aubiers à Cerizay.
Suite à cette période difficile, durant le xixe siècle, les deux communes prennent un essor sensible sur le plan économique et les activités textiles vont se développer sur le territoire. En 1800, la production de la manufacture de draperie locale s’installa, et une douzaine d’ouvriers y travaillaient. L’activité se développa et en 1850, on comptabilisa jusqu’à 52 métiers à tisser, les tisserands écoulant dans la région la majorité de la production.
L'arrivée du chemin de fer en 1880 avec la construction de la ligne Bressuire—Cholet dernier tronçon entre Nantes et Poitiers, n'a pas eu une très grosse incidence sur l'industrie locale, et la gare fut construite plus près du bourg de Nueil.
Mais c’est seulement suite à la Seconde Guerre mondiale que les deux communes connurent un important développement sur le plan industriel.

 

L'histoire des 2 anciennes communes

NUEIL-SUR-ARGENT

A partir de 1123, les traces écrites sont relativement nombreuses et le nom va progressivement évoluer de Niolo en 1123, Niolium en 1300, Nyoil en 1420, Nyeuil en 1479, Nieueil-Soubs-Les Aubiers en 1527, Nieuil-Les-Aubiers en 1551, Nueil-Sous-Les Aubiers et Nueil-Sur-Argent depuis le 5 mars 1964.

Certains historiens font remonter l'origine de ce nom à l'époque gauloise ou à l'occasion. C'estainsi que Nueil dériverait de Niolo signifiant "pays humide". Une autre explication serait que Nueil devrait son nom de la forme latinisée d'un nom gaulois "Nojilium". C'est à dire "lieu de rassemblement".

Hormis quelques pierres taillées et des haches de bronze, disséminées sur le territoire de la commune, nos ancètres de la Préhistoire ne nousont laissé guère de traces.

Situé sur une butte enchâssée au fond de la vallée de l'Argent, le village de Nueil (Niolium jusqu'au XIIe siècle) s'est développé à proximité de la voie romaine Poitiers-Nantes, dont un itinéraire passait par le Bois-de-Chèvres. Une motte (tumulus ou motte féodale?), détruite au XIXe siècle, se dressait au lieudit du même nom.

L'église paroissiale, à trois nefs, dédiée à Saint-Hilaire, date du XIIe siècle et fut agrandie au XVe siecle. Pillée par les protestants, elle fut rebâtie après les guerres de religions. le clocher date de 1645.

Les 3 juillet et 9 octobre 1793, au Bois-des-Chèvres, au plus fort des guerres de Vendée, l'armée catholique et royale, commandée par LaRochejaquelein, Lescure et Stofflet, tenta de s'opposer par deux fois à l'offensive de l'armée républicaine de Westermann réussit à s'occuper Châtillon (Mauléon), pendant 24 heures. Les colonnes infernales de Turreau firent en 1794, de nombreuses victimes. Guillaume Barbarin, prieur de 1783 à 1791 et de 1800 à 1808, fut l'un des fondateurs de la Petite Eglise.

 

LES AUBIERS

Les Aubiers vient d'un nom latin désignant une espèce de peuplier appelé "tremble".

On retrouve d'anciennes formes du nom dans diverses archives : Alberii en 1123, Les Aubers en 1278, Les Aubiers en 1546.

La région étant habitées aux temps préhistoriques, on a retrouvé des vestiges d'armes, outils, haches, grattoirs, couteaux, massues en silex taillés.

Située à proximité immédiate de l'importante voie romaine Poitiers-Nantes qui la traverse d'Est en Ouest et qui porte actuellement le nom ici de "Chemin de Chausseraie". la commune des Aubiers a, de toute évidence, été habitée depuis des temps forts anciens.

Les lieudits "les Champs Carrés" et "les Châteliers" attestent la présence de camps romains à ces endroits, de même que le lieudit "Caphar" (belle demeure des XV et XVIe siècles) indique la présence probable d'une colonie juive à la même époque.

Dédiée à Saint-Melaine, Breton devenu moine puis évêque de Rennes, l'église fut incendiée par les Républicains en aout 1794 puis reconstruite de 1865 à 1868 et la jolie flèche de 51 mètres de hauteur édifiée en 1886.

Le bourg lui-même avait été incendié et détruit par la "colonne infernale" du Général Grignon le 14 mars 1794. Moins de six maisons, disent les chroniques, restèrent intactes, dont le très beau bâtiment qui abrite actuellement la bibliothèque municipale près de l'église.

Le 13 avril 1793, les "paysans" insurgés de diverses paroisses du Chatillonnais (aujourd'hui Mauléon) commandés par le jeune chef Henri de la Rochejaquelein, militaire de carrière, né tout près de la "Durbelière" de Saint Aubin de Baubigné, défent et oblige à la retraite la colonne du Général Quétineau qui reflue vers Bressuire.